• Réminiscence intermittente!

     

    Oskar Schuster, "Valse imaginaire"!

     

    Je vous partage aujourd'hui ce souvenir qui s'est inscrit, au fil du temps, comme une empreinte très belle dans ma mémoire et dont j'avais oublié la source. Il s'agit d'une phrase d'un roman de Balzac, "Eugénie Grandet".

    Réminiscence intermittente!

    Eugénie!

    Et voilà cette phrase qui court dans mon imaginaire comme un voyage, comme une valse!

    " Un logis situé à Saumur, au bout de la rue montueuse qui mène au château, par le haut de la ville".

    Vous la lirez dans son contexte au tout début du livre.

    Réminiscence intermittente!

    Au début du roman!

    J'avais oublié aussi que l'histoire se passait à Saumur!

    Réminiscence intermittente!

    Saumur au mois de juin de cette année!

    Réminiscence intermittente!

    Le château!

    Ce sont ces rues de la ville qui s'élèvent au coeur de son histoire et qui ont laissé dans mon esprit ce parfum d'éternité, une saveur de terre mouillée à la fois douce et âcre comme un bon vin de terroir AOC, une impression qui demeure et vous porte dans les pérégrinations de votre vie.  

    Vous en connaissez les noms, "Rue Haute de La Sablière", "Montée des capucins", "Rue de la Girette Haute", "Montée du Roc Percé", "Montée des Glycines"... Toutes ces venelles aux maisons de clair-obscur! C'est là où habite Eugénie Grandet dans sa vie immobile!

    Réminiscence intermittente!

    C'est peut-être cette douce maison moyenâgeuse de Saumur!

    Réminiscence intermittente!

    Ou cette belle maison bourgeoise!

    Réminiscence intermittente!

    Ou encore celle-ci, là-bas au bout de la rue montante!

    Cette intermittence du souvenir s'inscrit en moi comme une montée vers le sens, éprouver le sentiment aigu d'exister.

    Voici un extrait de "mes Carnets" qui évoque ce ressenti.

    "... les maisons qui dégringolent des quartiers, des rues en avalanches qui vous tombent dessus et vous soulèvent le coeur de ses parfums entêtants,de ses saveurs subtiles, déroutantes parfois, l'humidité ou la touffeur de leur air.

    Cette impression qu'il me faut échapper aux lieux pour être pleinement moi-même peut-être, pour échapper à la main-mise de la destinée.

    Il faut échapper... Et, en même temps, d'aller chaque matin d'un point à un autre, c'est s'enraciner en soi comme un bel arbre sur la berge où cette maison haute accrochée à la colline. Je me sens descendre dans mon corps.

    je crois bien que mon sens est là, que mon désir profond prend corps."

    (J'ai écrit cela lors d'une de mes expos de peinture au Puy en Velay.)

    C'est mon petit billet du lundi, pour vous!

    Et si quelque saumurois(e) passait par ici, qu'il ou elle me donne des nouvelles de la maison d'Eugénie!

    Je vous invite à relire "Eugénie Grandet. Il n'y a aucun écrivain qui sait comme Balzac camper des personnages de façon si incisive et attachante!

    Semblable à une valse imaginaire!

     

    Joyeux lundi!

     


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