• Une histoire d'aigle!

    "El condor Pasa", Metal Guitar!

     

    J'aurais pu choisir pour illustrer mon texte la version originale des Calchakis ou une interprétation traditionnelle de cette superbe mélodie mais j'ai préféré cette nouvelle donne de "Metal Guitar" qui traduit davantage cette alternance entre l'arrachement et l'espérance qui traversent notre vie.

     Je vous partage donc aujourd'hui ce texte que j'avais écrit lors d'une grande peine et qui m'est revenu dans le coeur ces jours-ci.

     

    Le petit aiglon

    *

     Il était une fois une maman aigle qui cherchait un endroit sûr pour y déposer son petit oeuf. Cernée de toute part dans la violence de l’orage, elle le nicha précipitamment dans une fente de rocher si étroite qu’elle ne put le rejoindre une fois la tourmente apaisée.

    Pourtant elle ne se découragea pas. De ses ailes déployées sur le creux, elle abrita son petit à venir, des vents et des prédateurs. Quand elle était fatiguée, le papa aigle venait la remplacer et ainsi, les jours passèrent. Vint le temps de la naissance !

     Mais le pauvre petit aiglon, cerné, enfermé, étouffé par le dur escarpement ne pouvait pas s’envoler vers la vie auprès de ses parents. Le père et la mère criaient leur désespoir au-dessus du rocher trop serré !

     Alors le Grand Papa Aigle entendit leur déchirante plainte. Du ciel, on le vit doucement descendre, silencieux et serein, recueillir tendrement le petit être en souffrance. Il l’emporta dans l’ombre chaude de ses grandes plumes douces, là-haut dans son Royaume où les tout petits vivent en paix dans la lumière et le bonheur du jour.

      Maintenant, l’on peut apercevoir après tous les orages un jeune aigle royal qui plane dans le ciel et protège à l’ombre salutaire de ses puissantes ailes les petits et les grands des malheurs sur la terre.

     On dit aussi qu’une petite fleur a poussé pour toujours dans la fente serrée du rocher et qu’à l’approche du passant, elle déploie sa belle corolle blanche comme pour le saluer et lui dire courage !

    Le bonheur est devant toi, à tes pieds !

     Un petit d’homme qui passait par là se mit à genoux devant elle et s’en émerveilla longtemps jusqu’à l’infini de ses yeux innocents.

    S ’émerveiller devant la vie pour mieux la contempler, la saisir à plein cœur jusqu’au bout de son être, la recevoir à pleines mains dans ses coups d’éclat comme dans ses sombres passages et croire en son chemin !

     Voilà ce que nous dit peut-être ce tout petit aiglon qui du haut de sa falaise veille à jamais sur nous.

     

    Jolie soirée les ami(e)s!

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 8 Août 2014 à 10:55
    orféee45

    une farandole de pensées bleues m'a accompagné tout le long de la lecture de ce fort joli conte. merci

    2
    Vendredi 8 Août 2014 à 17:14

    Merci à toi Orféee!  clown

    3
    mariepierre.fenoglio
    Dimanche 10 Août 2014 à 12:41

    Un très joli conte, une belle leçon de vie, merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiyes

    4
    mouchette
    Mardi 12 Août 2014 à 23:18

    Bonsoir ma Laure. Voilà un texte magnifique! Comme tu sais bien nous transporter! Merci

    5
    mouchette
    Mardi 12 Août 2014 à 23:19

    Croire en notre chemin... Toujours!

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    6
    Jeudi 14 Août 2014 à 17:18

    Oui, ma So, il faut croire en son chemin même si parfois c'est dur et douloureux! mille bisous! A samedi! clown

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