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    Carlos Seixas,"Toccata et Menuet", joués par Sofia Lourenco!

     

    Je vous partage ce petit texte que je viens d'écrire sur le ciel de dessous ma fenêtre.

     

    Ciel, je vous aime!

    Le 27 mars 2016 dessous ma fenêtre!

     

    Ciel dessous ma fenêtre

    *

    Le ciel est comme une prière

    A contempler.

    Dans son ondoiement perpétuel

    Il nous emmène

    Au-delà de nos turbulences.

    Il nous apprend

    A découvrir et à comprendre

    L’horizon,

    Cet espace hors des temps

    Où la vie se déploie

    Dans cette mouvance du jour et de la nuit

    Des saisons avec leur agitation constante.

    La lumière y éclaire

    Même les ombres passantes

    Et dans son infinie patience

    Apaise les frissons du vent ou de la pluie

    La colère de l’orage.

     Quand je suis fatiguée

    Ou retenue dans la geôle de la déchirure

    Je lève mon regard

    Vers le ciel de dessous ma fenêtre

    Alors je reprends vie

    L’espérance et la confiance

    Gagnent de la hauteur

    Dans ma journée.

    La nuit brille d’une promesse

    Et mon rêve demeure.

     

    Ciel, je vous aime!

    Le 27 mars, dans la soirée, dessous ma fenêtre!

     

    Ciel, je vous aime!

    Le 28 mars au soir dessous ma fenêtre!

     

    Ciel, je vous aime!

    Aujourd'hui dans la matinée dessous ma fenêtre!

     

    Joli mercredi à vous!


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  • John Dowland!

      

    L'inconnu!

    JB Santerre, "Jeune fille à la lettre"!

     

    Je vous partage ce texte comme un cadeau reçu et que je vous offre très simplement. Je l'ai écrit par bribes tout au long de La Sainte Semaine, parfois à la sauvette, car j'avais tellement d'occupations !

    Mais je fus surprise à la relecture de son impact émotionnel sur mon propre coeur.

     

    L'inconnu

    *

    Je  secouais un tapis de ma fenêtre, quand j’aperçus deux hommes que je ne connaissais pas et qui détachaient sans plus de façon le petit âne du voisin.

    J’allai leur en demander raison lorsque le maître sortit et s’en chargea lui-même sévèrement.

    Je fus bien étonnée de la suite que prit cet incident car les hommes ont dit :

    « Jésus en a besoin. Nous te le ramènerons ce soir, n’aie crainte !

    -Alors, allez » leur répondit-il simplement.

    Mais où avait-il la tête, le maître, ce matin-là ! Il pouvait toujours attendre…

    Et d’abord, qui était ce Jésus dont ils avaient parlé !

    Encore un de ces vas chemins qui battent les campagnes et séduisent les simples.

    Enfin, je me remis à l’ouvrage. Il fallait porter le linge de la Paque, lavé et repassé ,chez Rabbi Joseph qui habitait en ville rue Haute.

    Cet évènement avait laissé dans mon esprit une interrogation.

    A la fin de l’après-midi, ma balle de linge propre sur les hanches, je me mis en route.

    Il y avait déjà du monde partout ! Le shabbat allait bientôt commencer et les femmes s’affairaient en ville pour les dernières courses.

    J’arrivai enfin devant la maison de Rabbi Joseph et Sarah la servante m’accueillit avec bonheur. Mais pas le temps de papoter !

    Je m’empressai de gravir les grands escaliers menant à la salle haute des banquets.

    C’est là qu’on m’avait priée de préparer la table de la Paque avec le plus grand soin.

    Je m’appliquai au mieux, passant et repassant ma main sur les plis rebelles de la grande nappe blanche.

    Puis, j’y disposai les cruches et les plats de service.

    Du chiffon, du balai une dernière fois et tout reposait maintenant dans cette douce lumière de fin d’après-midi que la blancheur de la nappe exaltait et qui donnait à ce lieu austère une tendre paix.

    Je me laissai aller un moment sur un banc à contempler, rêvassant et mon regard filant par la jolie lucarne.

    J’étais bien, bercée par la lumière chaude et tamisée qui agissait sur mon corps fatigué comme un massage bienfaisant.

    Mais l’heure avançait vite et je redescendis prestement l’escalier tout au-dedans de moi-même.

    Je fus soudain arrêtée sur le seuil et relevée par deux mains d’une fraîcheur inattendue.

    Je découvris, posé sur mon visage, un regard que je n’avais jamais rencontré chez nul autre personne, tellement vrai et aimant que les larmes me vinrent.

    «Je suis Jésus» me dit l’inconnu et il me retint ainsi entre ses mains bienveillantes un long moment que j’en perdis la notion de temps.

    Un immense bouleversement m’étreignait le cœur. Je voyais dans ses yeux un amour incomparable qui n’existerait jamais nulle part ailleurs et tout mon être se mit à trembler.

    Connaissant mon trouble, il me prit simplement les mains dans les siennes très doucement en me disant merci d’avoir préparé pour lui et ses disciples la salle haute où ils allaient bientôt célébrer la Paque.

    Derrière lui se rangeaient des hommes épuisés dont je devinais l’inquiétude et la perplexité.

    Ils me regardèrent à peine et je me sauvai très vite tant j’étais troublée.

    Au-dehors, l’air frais du soir me calma et je m’appuyai un bon moment sur le mur d’un porche.

    Je ne m’étais pas aperçue qu’il y avait là quelqu’un d’autre et j’eus peur.

    Mais je reconnus de suite Madeleine. Tout le monde la connaissait ici !

    « Que fais-tu là ? » Lui demandai-je. « Dépêche-toi de rentrer chez toi Madeleine ! »

    Mais elle s’approcha très près de moi et me répondit avec des mots surprenants :

    « Toi aussi, tu l’as rencontré. Je le vois dans tes yeux où il a laissé sa caresse. Tu es des nôtres à présent ! Moi, je reste ici pour l’attendre et voir où il va. Je veux le suivre maintenant. »

    Je fus à nouveau perturbée et lui dit : « fais comme tu veux, moi je rentre, je suis fatiguée. »

    Quand je fus chez moi, je m’étendis sur la natte et regardant la lune monter dans le ciel sombre, je vis aussi sa caresse demeurer dans mes yeux.

    Ce ne serait plus jamais comme avant dans ma vie.

    Un chemin neuf était en route pour moi, rempli de lumière,  de paix et d’amour.

    Merci Jésus !

     

    Ecrit dans la Sainte Semaine en 2016.

     

    L'inconnu!

    Dessous ma fenêtre ce matin!

    L'inconnu!

    Dessous ma fenêtre cet après-midi!

     

    Merci à vous qui êtes passés sur mes pages durant ces jours pascales.

    Je vous souhaite une jolie journée de Pâques!

     

    En ce Saint Dimanche de La Résurrection!


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    Dominique Fauchard, "Vitrail"!

     

    Ce matin, avec le prophète Esaïe, nous demandons:

    "Veilleur,qu'est-ce que tu dis de la nuit?

    Veilleur, qu'est-ce que tu dis de la nuit?

    Le veilleur répond:

    -Le matin vient,

    Puis la nuit revient.

    Si vous voulez encore poser la question,

    Posez-la, puis revenez une autre fois!" Esaïe chapitre21 versets 11 et 12.

     

    Oui, c'est encore la nuit mais le jour est déjà là!

     

    La foi est semblable à la lumière du jour qui hésite en se heurtant sur le verre blanc du vitrail. Selon les heures de la journée, elle oscille, balance et l'on perçoit, en effet, ses flux et ses reflux jusqu'à ce moment particulier du jour où elle peut s'exalter de tout son éclat sur le vitrail.

    Alors, c'est un jaillissement de lumière qui éclaire la nef et partout le monde.

     

    Un moment d'apnée!

    Les vitraux de Soulages à Conques!

     

    Aujourd'hui, je tairais ma pensée et je demeurerais dans le silence du coeur, en espérant que naisse le matin.

     

    Un moment d'apnée!

    Ce matin dessous ma fenêtre!

     

    Samedi de La Sainte Semaine!


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    Accompagnement!

     

    Mais d'où vient ce cri que l'on entend de par les siècles, comme une prière incessante, infinie!

     

    Je vous partage  à nouveau cette prière de mes "Carnets de prières" comme un cri qui perdure et que l'on ne peut taire.

     

    Prière d'une mère

    *

    O Jésus, aïe pitié des enfants de la terre.

    C’est une de ces prières difficiles à porter

    C’est une de ces prières où l’on se sent rien.

    Quelle mère, quelle femme ne saurait se plaindre à Toi

    O Jésus, devant tant de misère !

     

    J’entends le cri des enfants de la terre

    Les cris de la douleur

    Les cris du désespoir

    Les cris de la révolte.

    J’entends les enfants de la terre

    Qui se taisent dans le silence de la mort qui les prend.

     

    Regarde, O Jésus, les enfants de la douleur

    Les enfants du désespoir

    Les enfants de la guerre

    Les enfants du malheur

    Quelle mère, quelle femme ne saurait se plaindre à Toi

    O Jésus, devant tant de misère !

     

    Trop de sang versé chaque jour

    Sang innocent, sang sacrifié au péché

    A l’endurcissement de nos cœurs et de nos consciences.

    O Seigneur, pitié pour les enfants de la terre.

    O Seigneur, pitié pour cette pauvre prière !

    Quelle mère, quelle femme ne saurait se plaindre à Toi

    O Jésus, devant tant de misère !

     

    O Seigneur Jésus, sauve tous les enfants de la terre. Amen !

     

    Entends-tu ce cri!

     Chagall, "La crucifixtion"!

     

    Vendredi de La Sainte Semaine

     


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    Silvius Léopold weiss, "Sonata n°34 in D Minor"!

     

    Il a pris ce soin si beau et toujours en grande tendresse pour chacun et jusqu'au bout, jusqu'à l'extrême nous raconte l'Evangile.

    Encore aujourd'hui, il vient près de chacun de nous, croyant ou non, nous offrir ce soin particulier dont nous avons besoin dans notre coeur profond, notre mémoire parfois blessée, notre corps fatigué ou souffrant ou heureux.

    Aujourd'hui encore, il vient jusqu'à devant chacun de nous s'agenouiller pour nous laver les pieds!

     

    Avoir soin de l'autre!

    "Le lavement des pieds", Rubens!

     

    Si Lui, très simplement, s'est abaissé, nous aussi, nous pouvons derrière Lui, très simplement de même, nous pencher d'une attention soutenue et compatissante auprès de ceux ou celles qui vivent et passent près de nous.

    Déjà, faire ce geste pour nous-mêmes et prendre soin de soi et ainsi comprendre avec le coeur à quel point l'autre à côté de moi, a besoin de ce même soin apaisant, émollient, guérissant!

     

    Cet après-midi, nous allons célébrer cette mémoire du soin avec les diaconesses du Mazet à la petite église Saint Voy.

     

    Avoir soin de l'autre!

    L'église de Saint Voy!

     

    Jeudi de La Sainte Semaine!


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