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    A Vivaldi, "Sileant Zephyri"!

     

    Voici venu le joli temps de Carême et comme chaque année, je suis contente de vous partager notre petite feuille de route familiale.

     

    Carême!

    L'arbre à fils!

    Il va habiller notre liturgie pendant tout le Carême. Il symbolise notre relationnel souvent compliqué, emmêlé à en perdre le fil!

    Un petit ange veille pour encourager notre prière et notre écoute, dans la confiance du renouvellement qui vient, du Printemps!

    Carême 2017!

    Nous cheminons cette année avec les mirophores, ces saintes femmes dont l’Evangile nous raconte l’histoire, lorsqu’elles se mettent en route, avant l’aube, vers le lieu du sépulcre où repose le corps de Jésus.

    Le thème de partage et de méditation porte, cette année, sur le relationnel dans notre vie d’aujourd’hui.

    Nous prenons appui pour notre réflexion sur les paroles de l’Epître aux Galates  au chapitre 5, les versets 22 à 25, dans le Nouveau Testament.

    En effet ces paroles se situent vraiment au cœur de la relation humaine.

    De quoi sont faites nos relations au quotidien, qu’est-ce qui les nourrit au fil du temps et les font évoluer ! Où nous emmènent-elles et comment se construisent-elles exactement ! Sur quelles données repose notre lien relationnel ! Quel est le point de départ de son enracinement ! Comment envisageons-nous son devenir ! Quelles en sont les attaches !

    Ce n’est pas toujours simple d’être en lien et de le garder sur le chemin du plus grand amour !

    Nous vivons au quotidien cette difficulté !

    La relation à l’autre, aux autres est comparable au filet de pêche emmêlé et parfois endommagé. Il faut beaucoup de patience pour ravauder et défaire les nœuds, remonter au point d’encrage et comprendre peu à peu leur itinéraire.

    Faire mémoire pour « avancer en eau profonde » comme Jésus le demande aux disciples à un moment donné de leur pêche.

    Dans cette exploration des mémoires, nous pouvons y découvrir aussi les embellies, les trésors de sagesse et d’amour qui attendent d’être manifestés au-delà des déchirures. Les nœuds mêmes ne seraient-ils pas des réserves d’énergie et d’amour pour libérer un lien, le guérir en somme.

    C'est-à-dire qu’il est important de déplacer son regard et revoir l’analyse souvent négative que l’on a établie.

    C’est ce que nous montre l’histoire des mirophores. On voit très bien dans l’icône (voir cette icône) le cercueil ouvert, vide avec les bandelettes dénouées. Une autre réalité est là avec un nouveau chemin, non celui du deuil, de la mort mais celui de la vie, d’une vie autre qui ne s’appuie plus sur nos exigences rationnelles mais sur le cœur cheminant vers le plus grand amour, justement sur les chemins noués et parfois endommagés de nos relations humaines.

    Voilà tous ces nœuds relationnels qui, transfigurés par l’amour et la visitation constante de l’Esprit Saint dans notre quotidien, peuvent servir à tisser des cordes d’assurance et des bouées de sauvetage et faire de la mer de notre existence un espace paisible et accueillant.

    (A lire ou relire ce très beau conte, « Des nœuds sur les fils » tiré du livre »Légendes juives » de chez Gründ.

     

    « Puisque l’Esprit Saint nous fait vivre, laissons-nous conduire par cet Esprit » Galates 5/25.

     

    Carême!

    Icône des Mirophores!

     

    Joyeux Carême !

     

    Carême!

    Dessous ma fenêtre, aujourd'hui!

     

    Joli mercredi!


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    Les chants de Taizé, "Seigneur , Tu gardes mon âme"!

     

    Nous venons d 'entrer dans ce temps précieux de l'Avent pour nous préparer à vivre Noël!

    Comment vivrons-nous Noël cette année?

     

    Je vous partage aujourd'hui notre petite feuille de route. Cette année, nous cheminons avec Marie.

     

    C'est l'Avent!

    Marie de Philerme!

     

    Dans l’Evangile de Luc, les versets 6/7.

     

    Nous cheminons cette année avec Marie, dans son attente et son questionnement intérieur, dans la confiance et la paix.

    « Marie met au monde » est donc le thème de notre réflexion pendant l’Avent.

     

    Voilà une question toujours d’actualité qui ne concerne pas seulement l’acte biologique de la procréation et de l’acte d’accoucher mais les dépasse largement dans son caractère atemporel et intrinsèque, lié à la naissance de la vie.

    Ne dit-on pas du reste « Donner la vie ».

    Il y a dans cette expression un souci de transmission où se révèle une architecture à venir, évolutive avec un aspect insaisissable où le mystère de l’existence demeure.

    Nous qui sommes nés au monde, qui avons transmis la valeur de la vie, avons-nous encore à mettre au monde ?

    Et avant cela, avons-nous encore à naître ?

    Ne serions-nous pas à quelque endroit de notre être déjà morts, avec nos certitudes, nos absolutismes, nos soi disant vérités, notre moralité du moment, nos absentéismes… La liste serait longue n’est-ce-pas !

    Retrouver le souffle premier de la vie, cette émotion de l’éclosion, déjà !

     

    Toute naissance vient d’une mémoire et engendre d’elle-même une mémoire où sont inscrites toutes les données de notre humanité, collectives, générationnelles, et personnelles. S’y est inscrite également l’empreinte divine.

    On peut imaginer facilement d’après notre Histoire, tout ce qui a perturbé et endommagé la mise au monde et son après !

    Faire la relecture de sa mémoire à la lumière de l’Evangile, dans l’amour de Dieu, paraît être déjà cet acte de mis et remis au monde.

    La mise au monde, c’est d’abord l’avènement de la conscience et de ses possibles maladies.

    La naissance biologique est le point de départ quand elle n’est pas avortée évidemment, d’une autre mise au monde.

    Une naissance spirituelle dans l’amour divin où se révèle peu à peu un autre paramétrage.

    On peut constater que naître au sens profond de soi constitue un certain nombre de mises au monde successives.

     

    Vient ensuite cette naissance fondamentale au monde qu’est la découverte de sa vocation d’humanité dans cette empreinte divine.

    Pas si simple de l’accueillir déjà, puis, de trouver la dynamique de mise en œuvre dans le monde d’aujourd’hui, auprès des autres.

    On voit bien que cette mise au monde s’opère à toutes les instances de notre être, personnel et social et qu’ainsi naître au monde devient un vrai chemin de vie, un chemin de fraternité !

    C’est le chemin de la vie d’ici-bas !

     

    N’allons pas penser que nous en avons fini de naître !

    Et ne nous laissons pas non plus découragé par l’aspect laborieux, parfois souffrant de la naissance.

    Rappelons-nous ce que dit Jésus à ce sujet :

    « Quand une femme va accoucher, c’est le moment pour elle de souffrir. Mais quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance.

    Elle est dans la joie parce qu’elle a mis un enfant au monde. » Jean 16 verset 21

     

    Puis il y a l’accompagnement à la naissance !

    C’est ensemble en nous accompagnant dans l’écoute et la fraternité, dans la prière personnelle et en église que nous pourrons avancer sûrement dans l’acte de naître et de la mise au monde.

     

    Voici ces quelques pistes à votre réflexion. Elles sont loin d’être exhaustives mais elles permettent simplement peut-être de suggérer ce désir d’avancer un peu plus loin sur notre chemin, le désir encore de naître !

     

    C’est l’Avent ! Joyeuse naissance !

     

    Voici la Parole d'aujourd'hui récoltée dans ma prière personnelle de ce matin et que j'ai mise dans la petite corbeille. Chacun  et ceux ou celles qui passeront à la maison pourront s'ils le désirent tirer une petite Parole qui sera son cadeau de ciel pour Noël.

     

    C'est l'Avent!

     

    Chaque soir, j'allumerai le petit lumignon dessous ma fenêtre pour nous rappeler qu'Il est venu, qu'Il vient encore, l'Enfant de la Crèche, partager notre condition d'humanité.

     

    C'est l'Avent!

    Dessous ma fenêtre!

     

    Joli lundi à vous!


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    Cithare, "Méditation" par Jean Hurter!

     

    Hier en fin d'après-midi, nous avons rejoint la communauté des diaconesses de Reuilly à la petite église de Saint Voy.

    Il y avait une magnifique célébration dans la prière et le chant pour la Sauvegarde de la création!

    Nous y avons appris de bonnes nouvelles! Enfin l'Eglise chrétienne dans son ensemble confessionnel s'engage plus activement et politiquement dans le combat écologique!

    Depuis  plusieurs années déjà, l'Eglise milite et prie pour ce désastre écologique sur notre planète!

    Le 1er septembre a commencé une réflextion et un certain nombre de textes ont été envoyés aux gouvernants de nos pays! Jusqu'au 4 octobre se tiendra des assemblées en ce sens.

    Le 1er septembre est le commencement de l'année liturgique pour les orthodoxes et le 4 octobre est la fête anniversaire de François d'Assise, ce grand serviteur de la pauvreté qui a écrit ce superbe Cantique de la Création et que vous connaissez certainement.

    Ainsi par ces dates choisies, l'Eglise s'accorde pour se positionner politiquement sur l'écologie.

    Ensemble le pape François, le patriarche Bartholomée Ier, l'EPUF( églises protestantes unifiées de France), les églises évangéliques et baptistes avec le Conseil Oecuménique Internationales des Eglises se sont entendues pour rédiger chacune ces lettres aux gouvernants de nos pays!

    Je vous mets une des références sur le Net: https://ecologyandchurches.wordpress.com/

    C'est quand même une grande nouvelle et en tant que chrétienne, je suis très heureuse de cette belle démarche!

    Evidemment, nous sommes dans une situation très grave concernant la planète car le désastre écologique actuel concerne et touche de plein fouet les pays pauvres! Il a été demandè aussi aux multinationales de tous les pays de chercher des solutions de sauvegarde et de partage des richesses dans le respect de l'humain, des animaux et de toute création.

    Evidemment, cela suppose une conversion radicale des manières de faire de tous et chacun au quotidien!

    Abandonner sa soif d'avoir, de pouvoir, de domination sur les plus faibles, de profit, d'esclavagisme...

    Il s'agit d'abord d'un combat spirituel et la prière en est le coeur et le point de départ de toute action à ce sujet.

    Voici maintenant quelques photos de cette belle célébration d'hier.

     

    L'Eglise et l'écologie!

    L'église Saint Voy s'est parée d'offrandes de la Création!

    L'Eglise et l'écologie!

    De plus près!

    L'Eglise et l'écologie!

    Un bouquet de lumière et d'espérance!

    L'Eglise et l'écologie!

    La table de La sainte Cène, le symbole du partage des biens entre tous!

     

    Il y a seulement 15 jours, nous assistions à une animation de volerie aux Andelys dans l'Eure. Le responsable nous a confié son alarme en disant: "chaque jour, une espèce disparaît de la planète! Vous me direz que c'est normal, c'est l'Evolution! Peut-être mais elle va bien trop vite et cela n'est pas normal! Si on continue sur cette lignée, vos petits enfants vivront dans un désert biologique!".

    Ce jeune homme travaille au CNRS comme chercheur.

    Je vous laisse avec ses paroles!

     

    Lundi en conscience!


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    Ludovico Einaudi, "Le Onde"!

     

    Soupir d'été!

    "Elévation Bleue", une de mes petites aquarelles!

     

    Je vous partage aujourd'hui cette prière qui m'est revenue cette semaine dans le coeur comme un souffle léger qui fait du bien.

    Elle s'inscrit dans le souvenir du Cantique des Cantiques de L'Ancien Testament et de la rencontre de Jésus avec la samaritaine.

     

    Extrait de mes "Carnets de prières".

     

    Soupir d'été

    *

    J’étais venue vers Toi

    La bouche en doléances

    Le cœur en amertume

    La pensée emmêlée

    De multiples questions

    Et mon corps fatigué d’un incessant combat.

    Mais lorsque je t’ai vu dans l’oasis verte

    Allongé sur le sable odorant des fleurs et des fruits

    La source bleue paisible miroitant dans tes yeux

    Les bras ouverts dans la chaleur intense

    Tu te donnais à moi.

    Et l’aride désert qui me brûlait dedans

    A refleuri soudain avec Toi dans mon cœur

     En une oasis de paix

    Jésus, Mon Sauveur !

     

    Cadeau pour vous!

     

    Douce journée à vous!


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    Zelenka, "Les lamentations de Jérémie"!

     

    Je vous partage aujourd'hui mon icône de Jérémie que je viens de terminer juste cet après-midi. C'est une grâce pour moi d'avoir achevé ce travail pour la Pentecôte!

    L'icône participe du souffle de l'Esprit Saint et en les écrivant, à notre mesure bien-sûr, nous percevons sa présence.

    On pourrait corriger l'écriture de l'icône sans cesse tant elle illustre notre marche pérégrine vers Dieu. C'est un chemin de conscience qui nous révèle au fur et à mesure ce que nous sommes sans jamais nous juger mais en nous montrant ce que nous pouvons corriger des erreurs de parcours.

    C'est très beau et l'icône est généreuse car même dans nos maladresses, elle nous témoigne une part de la lumière divine, de l'amour de Dieu pour l'humanité.

    Ce fut pour moi très émouvant d'être dans la compagnie de Jérémie.

     

    Mon icône de Jérémie le prophète!

    Mon icône de Jérémie!

    Le cadre est droit en réalité. J'ai fait du mieux que j'ai pu pour la photo! Je vous remercie de votre compréhension.

     

    J'ai compris, en écrivant tous ces traits délicats ce qu'était un manteau de prophète! Je me suis souvenue du manteau d'Elie et qu'Elisée avait ramassé lors de l'enlèvement de son maître au ciel.

    Il y a dans le manteau toute la grâce donnée, toute La Parole de Dieu!

    J'ai ainsi éprouvé la tendresse du Seigneur et la joie de le prier avec Jérémie le prophète!

     

    Belle fête de Pentecôte!

    Joli week-end à vous!


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    Psaume 33!

     

    Je vous partage notre petite feuille de route pour le joli Carême qui commence donc aujourd'hui.

     

    Nous partons à la fois seul et ensemble sur un sentier montant pour découvrir le bel horizon  et reprendre des forces.

     

    Comme un chemin montant!

    Un chemin montant aux Abeillères!

     

    Parole d'eau vive!

     

    Cette année, nous cheminons avec les textes d’Esaïe, de l’épître aux Hébreux et de Marc l’évangéliste.

    Esaïe 55 chap. versets 10 et 11.

    Hébreux chap. 4 versets12 à 13.

    Marc chap.4 versets 26 à 29.

    Cette Parole des Ecritures Saintes que nous entendons, écoutons, méditons, partageons avec d’autres à longueur de jours nous est donc devenue familière et a fini par s’ancrer dans notre mémoire collective avec une assise socioculturelle que nous regardons comme un joli patrimoine à transmettre, une belle pièce de musée à acquérir, importante pour la formation continue.

    Même les non croyants s’y réfèrent de temps à autre pour illustrer une pensée, un évènement, asseoir ou contester un jugement de valeurs.

    Pour les théologiens et les chercheurs, elle est un objet anthropologique, une source de connaissances ethnologiques sur laquelle en partie se sont abreuvées les religions avec leurs cosmogonies multiples.

    Cette Parole a donc demeuré jusqu’à nous aujourd’hui.

    Mais comment l’intégrons-nous maintenant dans notre quotidien, dans notre pensée et notre comportement ? Agit-elle vraiment comme une dynamique de notre vie ? En avons-nous gardé l’esprit vivant ? L’Esprit saint y souffle-t-il encore dans la linéarité des jours ?

    N’est-elle pas devenue seulement une maintenance à assurer dans nos églises ?

    N’en faisons-nous pas parfois nos chevaux de bataille ?

    Mais qu’à-t-elle à nous dire cette Parole des siècles pour aujourd’hui dans notre vie de tous les jours ?

    Sans aucun doute, elle nous transmet un appel à sortir de nos camps, de nos ghettos, à vivre autre chose, une décroissance , une recroissance, une renaissance et découvrir l’Esprit Saint qui l’anime.

    Elle nous appelle à découvrir notre cœur, notre histoire à la mesure de Dieu, avec d’autres paramètres, un espace autre que les nôtres.

    Elle nous appelle au large de nos frontières.

    Elle nous appelle à éprouver aussi corporellement son souffle dynamisant qui transfigure toute notre personne et notre relation au monde.

    C’est un chemin qui demande du temps, de la patience, une remise à jour des données pour retrouver une disponibilité et une écoute guérie de nos blessures, de nos échecs, de nos certitudes, de nos savoirs… retrouver l’esprit de la Genèse et cette sainte convivialité avec Dieu, avec l’autre.

    La Sainte Parole qui demande de descendre dans notre chair pour faire de nous des êtres d’humanité.

    Le Carême est ce temps de remise à niveau, offert gratuitement, pour simplement nous réveiller d’entre les morts !

    Voici cet apophtegme d’Abba Poemen, un Père du Désert, qui disait à ce propos :

    « …La nature de l’eau est molle, celle de la pierre dure ; mais une outre suspendue au-dessus de la pierre et faisant tomber de l’eau goutte à goutte la transperce. Ainsi en est-il de la Parole de Dieu : elle est molle et notre cœur est dur ; mais l’homme qui entend souvent la Parole de Dieu ouvre son cœur à la crainte de Dieu. »

    Nous avons tous une fois découvert les grottes avec leurs magnifiques dentelles de pierre, cet œuvre d’art de l’eau traversante !

    Alors, nous ne nous décourageons pas, mais ouvrons notre cœur à Dieu dans la prière et continuons humblement d’aller les uns vers les autres en demandant cette écoute guérie et la Parole en nous ressuscitée.

     

    Joli Carême dans la douce compagnie de l’Esprit Saint !

     

    Comme un chemin montant!

     Vers une renaissance!

     

    Bien entendu, les personnes non croyantes ne sont pas exclues de cette page!

     

    Douce soirée d'hiver!


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    Maurice Ravel, "Jeux d'eau"!

     

    Je vous partage aujourd'hui cette petite porteuse d'eau que j'ai modelée simplement pour illustrer le joli Carême qui vient!

    Ce pourrait-être une samaritaine mais qui revient de la fontaine et sur le chemin de retour, elle ramène cette eau de lumière, porteuse de vie , d'une vie autre dans une relation tout à fait nouvelle avec les autres , avec soi-même et avec Dieu.

    Que va-t-elle en faire? En plus, elle s'est aperçue que cette eau précieuse et pure était aussi Parole, une parole autre comme elle n'en avait jamais entendue auparavant!

     

    Ma porteuse d'eau!

    Argile peinte et tissus de coton!

    Ma porteuse d'eau!

    D'un autre plan!

     

    Ce n'est pas si facile de modeler! Au début, je veux toujours aller vite et compliquer! Mais mes mains pleines de doigts irritent la pâte et il faut recommencer!

    Il faut laisser venir dans les paumes de la main, attendre que l'argile se réchauffe et consente à s'offrir. Il faut un chemin simple et renoncer à faire pour peut-être arriver à un volume qui prend sens sans votre volonté. Un apprentissage de l'Amour!

     

    Ma porteuse d'eau!

    Et voilà la petite bougie qui accompagnera notre prière chaque soir, un reste d'argile!

     

    La suite dans la semaine...

     

    Joli lundi sous le grand vent d'aujourd'hui d'ici!


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  • L'Avent bientôt!

    "Anne et Siméon" de Rembrandt!

     

    Cette année, nous cheminons en famille avec Anne et Siméon. Ce sont eux qui ont accueilli au temple de Jérusalem l'enfant Jésus pour y être présenté selon la coutume juive.

    Je vous partage très simplement notre petite feuille de route en espérant qu'elle vous réconforte.

    Bienvenue à tous croyants ou non!

     

    Avent 2015

    *

    Cette année, nous cheminons avec Siméon et Anne la prophétesse, dans l’Evangile de Luc chapitre 2 versets 25 à 32 et 36 à 38.

    Ce sont de vieux serviteurs qui attendaient la consolation d’Israël !

    Ils priaient sans cesse et même Anne ne quittait quasiment plus le Temple.

    La consolation, cette attente particulière dans notre vie !

    Nous avons tous besoin de consolation. En fait, elle se décline comme un soin permanent de tout notre être.

    A la fois, nous la quêtons auprès de Dieu, de la nature, de nos proches et du passant près de nous et nous la portons aussi, enfouie dans notre cœur sans vraiment comprendre qu’elle est toujours à offrir à chaque rencontre.

    Nous avons oublié ce charisme de la consolation.

    Notre quotidien se vit trop souvent dans le jugement, l’indifférence, le mépris, jusqu’à la condamnation avec toutes les violences qu’elle engendre.

    Notre parole, également, s’est vidée d’une consolation véritable.

    La consolation n’est plus à l’ordre du jour ! Il faut être fort et se battre pour gagner, gagner quoi au juste ? On ne sait plus très bien !

    Siméon et Anne étaient imprégnés profondément de la Parole de Dieu et de la Mémoire de leur peuple.

    Au bout de leur vie, ils avaient compris le message de la consolation, une consolation qui vient !

    Ils écoutaient ses pas dans le lointain, approcher.

    Ils scrutaient autour d’eux les mouvements du jour et de la nuit.

    Et nous, sommes-nous convaincu de l’urgente consolation à venir ? Y sommes-nous attentifs au quotidien ?

    Ou bien laissons-nous aller le temps à vau-l’eau ?

    Anne et Siméon attendaient la consolation d’Israël !

    Une attente active et contemplative !

    Aujourd’hui dans le brouhaha du monde et de nos activités multiples, nous avons perdu cette hygiène de vie qu’est la contemplation !

    Quant au silence de l’attente contemplative, il nous effraie le plus souvent et nous le fuyons, il faut bien le reconnaître !

    L’Avent est cette pause de l’attente dans le silence d’une contemplation.

    Mais qu’elle est cette consolation qui vient jusqu’à Siméon et Anne ?

    Rien de spectaculaire, aucun scoop ni buzz mais la rencontre en silence avec un tout petit, un bébé !

    Quoi de plus fragile et incertain !

    Quoi de plus impuissant !

    Quoi de plus commun

    Qu’un tout petit !

    Pourtant c’est d’un bébé que naît et s’exprime la Consolation !

    Parce qu’elle lui est semblable, qu’elle est genèse de toute vie !

    Que Dieu console en donnant la vie même s’il lui faudra plus tard mourir sur la Croix !

    Et peut-être pendant cet Avent, nous propose-t-il de retrouver l’enfant que nous étions et nous laisser consoler, bercer, accueillir sa tendresse, son pardon et aussi sa fragilité !

    Ce tout petit enfant Dieu qui vient nous consoler et qui attend lui-même notre soin et notre consolation.

    Nous accorderons-nous ce temps de la consolation ?

    Sommes-nous d’accord de renaître à la consolation ?

     

    Bel Avent consolant à tous !

     

    Je vous laisse à l'écoute de cette belle mélodie médiévale.

    "Stella Splendens", Jordi savall!


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    Ma plays O'Connor-Appalachia Waltz!

    En écoutant cette douce valse traditionnelle, je vous partage aujourd'hui ma petite prédication. J'ai animé le culte de dimanche dernier au Puy. Et voici:

     

    Regard sur le champ !

     

    Textes : Ruth chap.1 verset 22 et chap.2 verse

    Matthieu : chap. 13 verset 44

       I Corinthiens : chap.3 verset 9

     

    *

    Le thème du champ est largement illustré dans La Bible que ce soit dans la vie personnelle des actants ou leur histoire ou bien dans les paraboles de Jésus ou encore dans les Epîtres.

    On ne se risquerait certes pas à un commentaire exhaustif à ce propos tant la dimension spirituelle du champ est profonde et traversent les siècles.

    Mais en voici un simple regard que je vous partage aujourd’hui.

     

    Considérons ces trois points : - Topographie

                                                             - Dualité/Ambivalence

                                                                                   - Notre attitude et notre engagement

     

    Il y a donc beaucoup de champs semblables aux paysages soumis aux modulations de la lumière, du climat et des empreintes humaines.

     

    Il y a les champs de la mémoire !

    Par exemple :

     

    -La nécropole de « Champ Madame », c’est un des plus importants champs d’investigation archéologique près de Clermont-Ferrand(particulièrement en ce qui concerne les immatures), précieux pour comprendre l’évolution de la vie et aussi notre devenir, notre impact sur notre Histoire. Retrouver une présence éternelle dans cette Histoire, retrouver une sensibilité à cet autre qui nous a précédé et qui nous transmet un patrimoine, une conscience.

     

    -Champs de guerre, anciens et actuels. Je vous évoque une rencontre faite avec ce genre de champ :

    C’était lors d’une fête des violoneux en Artense et l’après-midi, l’on nous avait proposé une balade sur les terres de remembrement qui ressemblaient fort aux champs de bataille de la guerre de 14. C’était pour nous parler de ces soldats musiciens et leurs drôles de violons qu’ils avaient fabriqués pour jouer leurs mélodies. Et c’était très émouvant d’entendre leurs mots et leur musique tout au long des chemins. C’était comme une exhumation très douce et très belle de leur prégnance sur ces champs de bataille.

     

    Les champs portent notre mémoire en témoignant de l’engagement de Dieu et des hommes dans la création tout entière.

     

    Il y a les champs de l’abandon !

     

    -Les champs en jachère, ou stériles qui font appel à notre conscience, à notre compassion. Ils expriment une modification et ainsi nous interrogent. Ils nous invitent dans leur pauvreté à changer notre attitude consommatrice, possessive comme pour nous dire peut-être que ce qui subsiste pauvrement est digne de respect et révèle une beauté à découvrir et à contempler (au-delà des jardins de Versailles).

     

    Il y a les champs surexploités !

     

    Ces terres contemporaines que le désir effréné de richesse et la volonté de pouvoir des hommes ont rendu exsangues. Ils nous montrent aujourd’hui à quel point, parfois de manière irréversible, nous nous sommes éloignés des rythmes biologiques. Examinons leur chair de plus près et considérons les désastres, et les méfaits d’une agriculture et d’un urbanisme aberrants.

    Allons voir les terres à vignes, à maïs… les terres de La Beauce par exemple !

    Allons voir les constructions anarchiques des bords de mer qui défigurent les paysages et même l’âme des personnes !

     

      Il y a des champs !

     

    Des champs qui ne sont pas compatibles entre eux, qui s’altèrent, voire se défigurent l’un l’autre dans leur proximité, difficiles à gérer ! Il est important de protéger l’espace de chaque champ et que chacun ait son lieu de vie. C’est loin d’être le cas pour bien des personnes et de tous les êtres vivant aujourd’hui sur la terre. Méditons cette Parole étonnante du Christ dans l’Evangile de Jean chap.14 versets 1à 3.

     

            Il y a des champs !

     

    Des champs qui ne peuvent pas accueillir plusieurs cultures sous peine de s’épuiser et même de succomber tout à fait.

    Il faut donc user de sagesse, s’armer de patience, accepter la jachère et aussi respecter leur état sauvageon pour que la vie s’y épanouisse et demeure.

     

         Il y a des champs !

     

    Des champs viergesl’Esprit de Dieu peut jouer comme au premier temps de la Création ! Peut-être, cet été, nous laisserons-nous conduire dans son sillage pour apprendre son regard sur le champ.

     

    Il réside donc une dualité ou ambivalence dans la perception et le traitement du champ.

    A la fois source de vie et de mort selon l’usage que nous en faisons. Espace à la fois de partage et de rivalité, de don et de prédation qui déshumanise notre univers.

    Le champ nous ramène à nos origines et nous rappelle notre finitude (réflexion enfantine de Manon qui nommait le caveau familial un champ).

    Nous voyons le champ évoluer au cours des saisons, des siècles.

    Le champ nous replace de même dans cette évolution constante.

    Nous sommes des êtres évolutifs en voie de développement.

    Le champ nous révèle clairement qu’il peut y avoir, au cours de cette évolution, des arrêts sur image, des stagnations, des retours de mémoire, des descentes aux enfers mais aussi le champ offre à notre regard de superbes embellies souvent inattendues, des éclats de lumière où la Résurrection et la Transfiguration du Christ opèrent humblement sur nos terrains meubles et fragiles. Réhabitons donc nos champs ! Contemplons le rayonnement divin qui les éclaire.

    Rendons grâce pour tant de tendresse et de labeur accompli et restons paisibles dans l’espérance.

     

    Oui, Nous sommes chacun d’entre nous, le champ par excellence où Dieu peut agir et inverser les processus de mort pour asseoir son Royaume de justice, de paix et de joie. Paul écrit : « Vous êtes le champ de Dieu » I Corinthiens chap3 verset 9. Une autre traduction « Martin Bible » donne ce sens : « Vous êtes le labourage de Dieu ».

     

    Comment nous situons-nous par rapport aux champs quels qu’ils soient et quel est notre engagement à leur égard ?

     

    Pour autant que cela soit un chemin peineux de réhabilitation de nos champs, n’allons pas baisser les bras ou nous désoler sur nous-mêmes mais avec miséricorde et patience, prenons la part toujours belle de la vie montante ! Ainsi que nous le conseille Jacques au chap. 5 versets 7 et 8.

     

    « Frères et sœurs chrétiens, soyez patients, Le Seigneur vient ! Regardez le cultivateur. Il attend avec patience les belles récoltes de la terre, depuis les premières jusqu’aux dernières.

    Vous aussi soyez patients ! Courage, Le seigneur vient bientôt ! »

     

    Le champ, l’espérance ! Le champ, la vie qui s’incarne !

    Merci Notre Père pour le champ de la terre que tu nous as donné en patrimoine !

    Merci pour le champ que nous sommes chacun et pour tous ses trésors !

    ALLELUIA !

     

    Le champ!

    L'Angélus de Millet!

     

    Joli jour à vous!


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    Mélodie bucolique!

     

    Prière du jour!

    L'Arc-en-Ciel dessous ma fenêtre!

     

    Je vous partage aujourd'hui ma prière du jour. Elle est fait partie de mes" Carnets de prière" et je l'ai écrite il y a déjà quelques temps!

    Mais ce matin, voilà qu'elle est revenue dans mon coeur comme une mélodie très douce.

     

    Oser lui demander

    *

    Ce que l’on ose te demander

    Ce à quoi on ne croit plus guère

    Je te demande moi, Seigneur

    Je te demande le bonheur !

     

     Je te demande le bonheur

    Se réveiller le matin la joie au cœur

    Et s’endormir le soir dans ta paix, Mon Seigneur

    Puis toute la journée, créer pour toi

    Créer Mon Dieu!

     

    Je te demande le bonheur

    Pour tous les enfants de la terre

    Pour les torturés, les désespérés, les affamés

    Ceux à qui on ôte même le droit d’exister

    Je te demande le bonheur !

     

    Pour eux, Seigneur

    Je te demande le droit d’être au monde

    Le droit d’être heureux

    Le droit d’aimer, de s’aimer

    Devant Toi, Mon Dieu !

     

    Je te demande le bonheur

    Pour moi, pour les miens et le prochain

    La grâce de s’aimer

    Devant Toi Seigneur

    Dans la plénitude des jours

    Comme à la première aube du monde.

     

    Je te demande moi, Seigneur

    Je te demande le bonheur !

     

    Prière du jour!

    Dessous ma fenêtre, ce n'est pas loin!

     

    Jolie journée à vous!

     


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    Marbrianus de Orto, "Lamentatio Jeremie Prophete "!

    Jérémie!

    Icône de Jérémie écrite par Valentine Basquin!

    Je vous partage ma petite méditation d'aujourd'hui à propos du livre de Jérémie dans l'AT. Je viens d'en achever la lecture. Chaque jour, j'ai l'habitude, en plus des textes à méditer proposés par l'Eglise, de lire et de prier un passage de la Bible.

    Ce matin, j'ai profondément été interpellée par cette dernière Parole de Jérémie: "Les peuples se fatiguent", les paroles de Jérémie s'arrêtent ici, (Jérémie 51, verset 64 b).

    Jérémie!

    "Jérémie", Abbaye de Moissac!

    On nomme Jérémie, "Le prophète malheureux"!

    Je me suis dit plus que jamais, oui aujourd'hui aussi, les peuples se fatiguent!

    Pourquoi!

    Nous générons entre peuples et entre nous jusque, parfois, dans nos familles et notre propre personne, des violences , souvent latentes, pas toujours conscientes et donc très difficiles à gérer et maîtriser.

    Nous nous renvoyons sans cesse ces violences en nous jugeant continuellement les uns les autres et en nous condamnant. Tous les jours, nous pouvons en constater autour de nous les échos néfastes et jusque sur notre comportement!

    Nous avons pourtant au cours des âges et aujourd'hui essayé d'y mettre un terme sans beaucoup de résultat durable! Nous avons fait la guerre, organisé l'ingérence, voté des lois de protection sociale, écrit les droits de l'homme...parlementé et nous avons ouvert des lieux de parole et d'écoute!

    Mais la violence demeure plus que jamais aujourd'hui et nos efforts les plus grands et courageux n'y suffisent pas!

    ALORS? Que ferons-nous maintenant?

    Pour ma part, j'ai trouvé cette nécessité constante de m'en référer à un plus grand que moi d'où je tiens la vie, d'où je la reçois chaque jour par grâce et par amour.

    J'ai trouvé que la conversion profonde de ma personne et le renouvellement de mon intelligence sont toujours à poursuivre avec la prière instante dans le coeur.

    J'ai trouvé que la pacification de nos tendances par l'amour de Dieu pour chacun font reculer les violences.

    Si nous sortions du jugement pour entrer dans l'Amour, avec beaucoup de larmes et de repentance, ces mots qui dérangent et dont personne ne veut plus entendre parler! Mais voyez où cela nous a conduit! Et le pardon! Qui, aujourd'hui demande pardon?

    Pourtant sans la repentance et le pardon, la vie ne peut se poursuivre et se développer en vue du bonheur d'être au monde!

    Je m'en arrête là et vous laisse à votre propre réflexion!

     

    C'est mon billet de ce jour!


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    Chopin, "Nocturne Opus 9, n° 2"!

    J'ai choisi ce célèbre nocturne de Chopin pour illustrer mon petit billet d'aujourd'hui.

    La peinture représentée sur la vidéo est de Van Gogh, "Nuit étoilée".

     

    Je vous parle de ce non moins célèbre Nicodème dont l'histoire est racontée dans l'Evangile de Jean!

    Nicodème ou l'éveil de la grâce!

    Nicodème dans le film de Zéffirelli!

    Voici donc notre feuille de route en famille pour le joli Carême 2015. J'ai eu la joie de donner cette prédication au culte que j'ai animé ce premier dimanche de Carême.

    C'est toujours un bonheur de partager sa pensée avec l'autre!

     

    Nicodème ou la grâce de l'éveil

    *

    Nicodème est un vieux monsieur quand il va rencontrer Notre Seigneur. Voilà qu’il s’interroge depuis quelques temps sur ce Jésus qui bouleverse la cité de Jérusalem et même tout le pays par son enseignement étonnant !

    Nicodème est un homme respecté et apprécié, aimé des siens sans doute. Il a bâti sa vie sur les préceptes de la Thora, les paroles des anciens et lui-même est devenu un maître en Israël.

    Nicodème a fait ces choix et il en a éprouvé dans sa vie les bienfaits : notoriété, équilibre, sécurité, engagement et reconnaissance dans la cité et dans son clan social. Il siège même au tribunal religieux de Jérusalem, le Sanhédrin. C’est un homme apparemment comblé et l’on dirait de lui aujourd’hui qu’il a réussi et que l’on aimerait bien être son ami!

    Malgré tout, notre Nicodème est inquiet, tourmenté dans sa conscience. Il est en questionnement.

    Oui, une question commence à poindre doucement dans le cœur de Nicodème : « Et si je m’étais trompé, si le chemin était ailleurs, autre que celui que j’ai choisi ? Et si je n’avais rien compris ?

    Il décide alors d’aller voir ce Jésus dérangeant mais de nuit ! Prudence et sagesse s’imposent dans le contexte social trouble et instable de la ville ! Et puis, éviter les ennuis, ne pas risquer de se compromettre, lui Maître Nicodème, un homme en place dans la cité !

    Pourtant, nous verrons un peu plus tard ce même Nicodème au côté de Joseph d’Arimathie se rendre chez Pilate pour réclamer le corps du Seigneur et le porter au tombeau, cette fois au risque du jour, en pleine lumière ! L’on peut saluer l’ampleur de son beau chemin montant, une ascèse pleine d’humanité !

     Maintenant, le voici auprès de Jésus qui l’attendait ! Jésus perçoit cette ouverture qui se dessine dans le cœur de Nicodème et sa parole va s’inscrire justement dans cette fragilité que Nicodème portait en lui sans vraiment la connaître, cet humus, pourrait-on dire sur lequel Jésus va répandre sa grâce. Les premières paroles du Christ, sans préambule ni aucun fard, le jettent dans le désarroi ! Nicodème se sent défait de son grand savoir, perd pied avec cette jolie phrase puérile : « Mais comment un homme vieux peut-il retourner dans le ventre de sa mère et naître une deuxième fois ? »

    Nicodème prend tout d’un coup la mesure de ses pauvretés, de ses fragilités. Jésus l’emmène hors des savoirs, des traditions, des fonctionnements, des conformismes et de toutes les façons d’être dont nous sommes nous aussi imprégnés depuis notre naissance. Jésus opère un déportement de toutes les valeurs en place et à la mode ! Et pour lui dire quoi ! Pour lui parler du vent, du souffle fugace, éphémère, insaisissable, indicible… !

    Alors Nicodème est de plus en plus déconcerté, abattu dans ses certitudes et ses sécurités, ses assurances tous risques comme on dirait aujourd’hui ! Mais pensez donc ! Comment se fier à un souffle qui va et vient l’on ne sait d’où ?

    Se laisser déposséder de ses convictions, de tout ce que l’on a bâti durant sa vie pour une question de souffle ! C’est impensable !

    Pourtant, Nicodème accepte de repenser toute sa foi et toute sa vie en se laissant interpeller par Le Christ,

    , en se laissant regarder au plus profond de son cœur et de sa conscience par le regard divin, en se laissant bercer par ce souffle léger, imperceptible comme une caresse venue de loin et que l’on attendait sans s’en en avoir conscience véritablement !

    Et dans les paroles revigorantes du Christ, dans ce souffle d’air et de vent, le vent de l’Esprit, Nicodème accueille une vie nouvelle, celle de l’instant, semblable à un baiser fragile, furtif, ondoyant, le baiser de Dieu qui lui est offert ! C’est la grâce de l’Eveil avec cette capacité à accueillir le mystère de la vie et des créatures, le souffle de l’Esprit, le souffle de la naissance. Et c’est tout simplement beau, admirable et d’une grande émotion !

    Ce grand cher vieux monsieur accepte de commencer à nouveau au-delà du temps qui passe, pour vivre le temps qui est !

    Les Pères du désert ont éprouvé cet appel et l’un d’entre eux, Abba Arsène, priait ainsi :

    « O Dieu, ne m’abandonne pas. Je n’ai rien fait de bien devant toi ; mais donne-moi selon ta bonté, de commencer maintenant. » On appelait ces Pères du Désert des pneumatophores, porteurs du Souffle !

    Je vous partage aussi cette scène d’un film de Bertrand Tavernier, « Un dimanche à la campagne » qui illustre très bien ce que nous venons de dire. J’aime bien retrouver ainsi un écho profane pour garder le lien avec nos frères et sœurs d’humanité qui ne sont pas forcément dans l’Eglise. Et voici : le vieux papa peintre.

    Ne manquez pas de revoir cette scène peut-être si vous en avez l’occasion. C’est très beau et très émouvant !

     Et nous aussi nous laisserons-nous porter au vent, au vent de l’Esprit, l’insaisissable, l’indicible afin de goûter avec lui l’instant au parfum d’éternité sans plus se bouleverser de nos pauvretés et fragilités d’être ! 

     

    Que les personnes qui ne croient pas ne se sentent pas exclues mais au contraire , vous êtes les bienvenues!

     

    Je vous souhaite un joli lundi sous le soleil!


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    Chants des moines du Monastère de Valaam!

     

    Je vous présente aujourd'hui l'icône sur velours de Jean-Baptiste que je viens juste de terminer cet après-midi.

    Vous savez que j'en avais commencé l'écriture au début de l'Avent. C'est avec beaucoup d'émotion que je vous partage mon travail.

    Vous verrez qu'il y a beaucoup encore à apprendre et corriger notamment au niveau des mains et de l'auréole.

    J'ai posé les lettres de son Nom cet après-midi avec beaucoup de crainte et en priant beaucoup l'Esprit Saint car cela est très difficile d'écrire le Nom! C'est un acte spirituel. Le Nom de la personne contient toute son identité et toute sa filiation divine et humaine. C'est pourquoi, quand nous écrivons ou prononçons le Nom d'une personne et même d'un animal ou d'un végétal, nous devons avoir beaucoup de retenue, un grand respect. Car, nommer quelqu'un, c'est lui redonner le chemin de sa filiation chaque fois, le reconnaître dans son identité profonde humaine et divine.

     Jean-Baptiste, c'est le souffle puissant de la Sainte colère de Dieu et en même temps son grand désir de se dire à ses créatures, de dire son amour infini pour notre humanité et ce grand penchement de tout son être divin à notre égard.

    J'espère beaucoup que ma petite icône vous fera du bien et parlera à votre coeur.

     

    Icône de Jean-Baptiste!

    Jean-Baptiste, mon icône sur velours! (25/30cms)

     

    Je n'ai pas un numérique de grande qualité! Alors, vous me pardonnerez. L'icône est beaucoup mieux en réalité, et très lumineuse!

    Ne manquez pas d'écouter les chants célestes des moines de Valaam! Le modèle d'icône que j'ai suivi est une icône d'élève de l'école russe du Père Zénon.

    Les icônes sont un merveilleux don pour l'Eglise et notre chemin vers Dieu et notre prière! Elles nous conduisent vers LUI et nous font percevoir la beauté et la paix infinie du Royaume de Dieu.

     

    Bien à vous!


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    Moines de Keur Moussa, "Cantique de Zacharie"!

     

    Je vous partage aujourd'hui notre feuille de route pour l'Avent, en famille.

     

    L'Avent

    Ou la fécondation du silence !

    *

    Tout au long de l’Avent, nous cheminerons avec Elisabeth et Zacharie.

    La Parole d’Evangile qui nous accompagne se situe dans le livre de Luc au premier chapitre, verset 25 :

    «  Voilà ce que Le Seigneur a fait pour moi… Maintenant Le seigneur s’est occupé de moi, il a enlevé mon humiliation ».

    Elisabeth et Zacharie ne pouvaient pas avoir d’enfant. Leur prière portait cette grande peine de leur couple. Depuis des années et des années, ils intercédaient ensemble auprès de Dieu !

    Puis, alors qu’ils n’espéraient plus et s’étaient habitués à renoncer, voilà que le Seigneur de la Vie répond !

    Dieu bénit leur vieillesse en leur donnant un enfant.

    Elisabeth et Zacharie, bouleversés dans leur compréhension doutent, au point que Zacharie perdra pour un temps la parole et qu’Elisabeth se cachera dans sa maison pendant cinq mois.

    Il va falloir déplacer les repères qui étaient les leurs.

    Aller du renoncement vers l’attente d’ une naissance, non seulement de leur enfant mais aussi de la leur, naître à un autre espace, un temps inattendu complètement jeune. Il leur faudra apprendre à nouveau la surprise et l’émerveillement.

    Aller du doute vers l’espérance et la foi.

    Vivre dans cette présence divine au quotidien.

    Vivre auprès des autres qui regardent et s’interrogent !

     

    Pour nous, aujourd’hui, le chemin d’Elisabeth et de Zacharie nous concerne également.

    Dieu nous appelle à sortir de nos vieillissements. Il nous rappelle maintenant qu’Il a déposé en nous le germe de la vie et dans l’enfant Jésus, il vient nous rendre à nouveau féconds.

    Il ne s’agit pas seulement de la procréation d'un couple mais d’un engendrement infini.

    Nous avons tous notre part de stérilité, d’avortement, de désespérance avec tout au fond de soi, ce renoncement dur qui dessèche notre désir et finalement notre existence.

    Et nous pensons que ce n’est plus possible et qu’il nous faut mourir à nos rêves, notre désir profond d’être et d’aimer.

    L’Avent est un temps de maturation qui nous est offert, une attente féconde où Dieu nous entraîne dans la dynamique de la naissance.

    Dieu nous appelle à naître avec cet enfant Jésus à la Vie.

    Dieu a entendu nos peines et vient nous guérir de nos humiliations.

    Dieu vient nous visiter.

    Le laisserons-nous rafraîchir, reconstruire notre vie pour qu’elle devienne des flambées de lumière !

     

    Seigneur Père,

    Nous te prions !

    Que ce temps de l’Avent soit pour chacun ce temps de la germination et qui fera de nous des êtres féconds.

    Pour ta joie, et la nôtre.

    Amen !

     

    C'est l'Avent!

    Icône Bysantine d'Elisabeth et Zacharie!

     

    C'est l'Avent!

    Notre petite liturgie de l'Avent qui va s'étoffer au fur et à mesure jusqu'à Noël!

     

    Joli jour à vous!

     


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  • Choeur des Moniales de Minsk, "Réveille-toi, pourquoi dormir, ô mon âme?"

     

    Je vous partage aujourd'hui ces petits cahiers de cultes et prières que je rédige au fur et à mesure des années comme un dépôt d'espérance et de paix que j'aimerais transmettre à mes enfants.

    Il y en a beaucoup maintenant bien rangés dans mon tiroir à secrets!

    Mais je suis contente de vous montrer celui, nouveau, que je viens de faire.

     

    Mon cahier de culte familial!

    Cahier de culte!

     

    Du beau papier, un transfert sur lin blanc de "La visitation" d'Arcabas", un ruban et un petit ange veilleur, voilà du bonheur à venir pour écrire toutes les jolies Paroles de Dieu glanées au fil des semaines!

     

    Mon cahier de culte familial!

    A l'intérieur...!

     

    Je relis parfois tous ces cahiers et je retrouve des trésors oubliés, instants de vie précieux avec les miens, comme une longue et magnifique broderie ancienne et nouvelle à la fois.

    Ne manquez pas d'écouter le psaume chanté par les moniales de Minsk, superbe!

     

    Joli jour les ami(e)s!


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  • Alain Caburet, "La Samaritaine"!

     

    Voilà de nouveau ce temps particulier du Carême où nous remettons les pendules à l'heure selon cette expression familière!

    En effet, le Carême nous invite toujours à retrouver cette intimité avec Le Christ Jésus, à repenser notre première rencontre avec Lui, sa Parole Sainte, à ce qui motive notre foi, ce qui la met en mouvement aujourd'hui, son impact dans notre vie et dans le monde actuel.

    Cette année, en famille, nous cheminons  avec La Samaritaine et nous réfléchissons sur le lien familial, social et la parentalité, les exigences, les limites et jusqu'où peut aller notre engagement dans la relation.

     

    Joli Carême!

    Jésus et La Samaritaine, huile du XIXème siècle!

     

    Je n'ai pas retrouvé l'auteur de cette peinture mais peut-être le savez-vous!

    Je suis très touchée par l'expression soutenue et pleine de miséricorde de Jésus.

     

    Voici donc notre feuille de route de notre Carême familial.

     

    Evangile de Jean chap. 4 versets 5 à29

     

    Cette année, nous cheminons en compagnie de la Samaritaine de l’Evangile de Jean.

    Nous connaissons bien son histoire qui, aujourd’hui encore, peut nous instruire dans notre quotidien.

    Visualisons d’abord la scène. Les disciples sont partis faire les courses en ville. Jésus, fatigué de la route, ne les a pas suivis et s’est assis au bord de ce fameux puits de Jacob pour se reposer. On remercie déjà ce Seigneur fatigué qui ne condamne pas la fatigue et l’arrêt des activités et par là même nous invite aussi au repos.

    Le repos, salutaire, puisqu’il nous permet de retrouver des forces et nous recentre sur l’essentiel à faire ou à dire, ou à ne pas faire et ne pas dire, retrouver la vision, le projet qui va nous remettre en chemin. Ce temps de pause nous invite également à prendre soin de nous personnellement.

    Alors, dans ce joli Carême qui nous revient, saisissons l’invite et refaisons-nous une beauté.

    Et puis osons la différence !

    Et puis encore osons la rencontre !

    Et jésus va provoquer cette rencontre superbe avec cette femme de Samarie !

     

    C’est l’heure où les femmes viennent remplir leurs jarres. Celle de la Samaritaine est à la fois vide et pleine à rabord, lourde de son histoire, de ce chemin peineux qu’elle doit faire chaque jour, dans ce temps linéaire qui l’épuise, lui ôtant l’envie d’aller plus loin. Rien ne bouge dans son univers monotone et fermé. On perçoit très bien sa marginalité : elle est samaritaine, donc déjà mis à l’écart des autres, de ceux qui ne sont pas comme elle…juifs ou mariés ou reconnus dans le clan social… On imagine qu’elle presse son pas et rase les murs pour éviter le regard pesant et jugeant des autres villageois.

    Et nous, nos cruches et potiches, de quoi sont-elles pleines et vides, quelles pesanteurs nous retiennent dans l’inertie d’être au monde ?

    Jésus la voit venir de loin et il connaît entièrement son histoire comme la nôtre d’ailleurs et Jésus l’interpelle à ce sujet.

    Mais la Samaritaine se cache derrière des considérations d’ordre ethnique, culturel, religieuse pour éviter cette relation gênante ! On ne parle pas à un homme et de plus à un juif !

    Et nous avec qui parlons-nous au quotidien ? De quel ordre sont nos barrières, n’avons-nous pas constituer des ghettos même dans nos paroisses ?

    La conversation qui se met en place alors reste en surface et Jésus va tout de suite y mettre un terme en posant une question, une demande à la Samaritaine qui la renvoie aux fondements même de sa vie. Tout d’abord, « donne-moi à boire » et ensuite « Va me chercher ton mari » lui demande Jésus.

    Et cela déclenche un retournement de la rencontre, La samaritaine prend tout à coup conscience de ce qu’elle est, de ce qu’elle vit, reconnaît dans cet homme qui lui parle une réalité autre, un espace de liberté, de vérité, d’humilité. Un partage de personne à personne s’ouvre ! Bas les masques, ils ne sont plus agissants, enfermant l’être humain dans un ou des personnages.

    Maintenant la rencontre peut se faire entre Le Christ et la Samaritaine.

    Et jamais on n’avait vu un tel partage si profond, si savant d’une si haute théologie entre un homme et une simple femme, à cette époque !

     

    Et pour nous, l’ouverture vers la rencontre en profondeur, celle-là seule qui peut combler notre cœur d’humanité passe-t-elle par cette déposition de nos masques et de nos lourdes jarres personnelles et patrimoniales.

     

    La rencontre de Jésus avec la Samaritaine la conduit plus loin, vers une renaissance d’elle-même, fait d’elle un être libre au-delà des données de genre, de culture, de religion… et le Seigneur en l’invitant à aller chercher son compagnon la remet en chemin social vers l’autre, vers la communauté et elle peut librement et dégagée de toute culpabilité, de tout jugement témoigner de cette fabuleuse rencontre auprès des gens de son village :

    « Venez voir ! J’ai rencontré un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ! C’est peut-être le Messie ! » Alors les gens sortent de la ville et ils viennent voir Jésus.

    La Samaritaine renaît à sa parentalité en accueillant pleinement son identité dans une grande joie et liberté retrouvées d’être au monde, celui dans lequel elle vit.

    En fait cette rencontre, c’est l’histoire d’une guérison, la guérison du lien !  Comprendre que nos liens s’inscrivent d’abord dans la foi au Christ et que c’est Lui qui les épanouit et nous éveille plus loin dans l’amour, la confiance, l’espérance…

    Jésus élargit sa parentalité en l’envoyant vers les autres, assouplit ses limites pour faire d’elle une accompagnante, une mère en Israël.

    Et cette Rencontre fait d’elle un témoin du Christ !

    Et nous, ne voulons-nous pas aussi rencontrer ce Jésus qui redonne le lien et nous renvoie sur les berges jolies de notre humanité, nous donnant la grâce de devenir pour nos proches et le prochain qui passe près de nous des accompagnants et pourquoi pas des pères et mères en Israël( c'est à dire dans le monde où nous vivons) ?

    Dans ce Carême qui nous vient doucement, prions les uns pour les autres, pour que ce Jésus Fils du Dieu Vivant, nous pose la bonne question, nous fasse la bonne demande, celles qui nous remettront sur la route de la vie, de la rencontre, du partage, du lien d’humanité !

     

    Joli carême à tous !

     

    Mon petit billet s'adresse à des chrétiens mais aussi à toute personne désireuse de partager simplement ce que nous croyons. Pas d'exclusion!


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  • Trio Tzane, "Mirologue de la Vierge, Asie Mineure (Traditionnel grec)!

     

    Partage d'Avent!

    "Marie et Joseph", photo du patrimoine internet!

     

    Je vous partage aujourd'hui notre feuille de route de l'Avent. Nous méditerons en famille ces paroles d'Evangile et nous prierons pour accueillir cet inattendu de Dieu dans notre vie quotidienne!

    Voici donc notre thème: l'inattendu de Dieu dans notre quotidien!

    Evangiles de Luc chap.2 v.19, v.33, v.50, 51 et Matthieu chap.1 v.19

    Marie et Joseph sont invités par l’Ange à accueillir dans leur quotidien

    L’Inattendu de Dieu !

    Les textes de l’Evangile nous font percevoir sobrement leur bouleversement intérieur :

    Ils sont étonnés, ne comprennent pas, posent et se posent des questions, retiennent dans leur cœur les paroles de l’ange et les évènements qui s’en suivent…

    Bien enracinés dans leur culture hébraïque dont la Thora, les coutumes sociales de leur époque et leur propre sensibilité, voilà qu’ils sont conduits à une véritable conversion du cœur et de l’intelligence. Conversion qui se traduit aussi, en tout cas pour Joseph à un combat intérieur avec lui-même.

    En effet, comment accorder du crédit, de l’importance à un ange de passage, un rêve, des paroles des plus surprenantes et déstabilisantes qui se soient jamais entendues, d’autant que Joseph et Marie ne sont pas des héros. Ce sont des êtres d’humanité comme nous le sommes chacun.

    Ils sont donc amenés à repenser leur quotidien, leur ressenti confrontés à cet inattendu de Dieu dans leur vie quotidienne.

    Alors, pour cela Marie opère cette descente intérieure en elle-même. Elle médite, contemple, écoute le silence lui parler. ( Ref. au superbe film de Zéffirelli, « Jésus de Nazareth », où l’on voit Marie se retourner sur son chemin pour écouter ce chant de fin silence et redécouvrir tout à fait nouvellement le vent qui soulève à peine la poussière du chemin, remodelant ainsi le paysage d’une lumière invisible jusqu’alors, parce qu’elle était éteinte par les habitudes).

    Joseph est invité à considérer Marie autrement que par sa féminité et sa qualité de fiancée.

    Nous voyons que tous leur sens, leur pensée s’éveillent à une autre perception, une vision autre de la vie, du quotidien qui leur échoit.

    Et nous, dans ce nouvel Avent qui commence aujourd’hui, ne sommes-nous pas également invités à accueillir Comme Marie et Joseph, cet inattendu de Dieu dans notre quotidien !

     Oh ! L’inattendu de Dieu n’est pas forcément dans l’exception, l’évènement ou la rencontre insolites, sans toutefois occulter cette éventualité. Dieu nous attend surtout dans notre quotidien ordinaire pour le revisiter avec nous de façon tout à fait nouvelle, insoupçonné dans ses trésors immenses, et cette acuité divine de voir, de sentir, d’entendre, de toucher, de goûter, de penser et de parler…

    Enfin, l’inattendu de Dieu pour nous aujourd’hui nous appelle à découvrir la beauté de ce qui anime notre quotidien, nos proches et toute personne, toute créature qui passent près de nous, la nature entière, nos villes et nos villages pour nous amener très tendrement à rendre grâce pour le caractère exceptionnel, extraordinaire de notre quotidien.

    Et c’est alors sur notre vie comme un allègement des soucis et des peines, comme une respiration plus ample et plus haute que nous éprouvons semblable à l’action très douce du vent qui soulève la poussière de nos chemins, semblable à la lumière très belle des matins et des soirs ou encore à la salutation de l’oiseau qui frôle suprebticement notre champ de vision.

    Je vous souhaite d’éprouver ce retournement de vous-mêmes dans ce merveilleux temps de l’Avent qui nous est offert.

    Ne manquez pas d'écouter le "Trio Tzane" dans sa superbe interprétation du "Mirologue de la Vierge".

    Si vous pouvez revoir ce très beau passage du film de Zéfirelli où l'on voit Marie se retourner sur le vent de passage, cela est très beau et très émouvant.

    Que l'on soit croyant ou pas, l'important est de se retourner pour percevoir autrement le souffle de la vie qui passe près de soi.

     

    Jolie soirée à vous!

     


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